jeudi 6 novembre 2008

Bagnolet vue par Martine

Martine, Paris 11ème

La banlieue nord pour moi ce sont les théâtres : Saint Denis, Bobigny, Pantin, Bagnolet, Montreuil. Mon préféré : La Commune à Aubervilliers : le bus vous attend à la sortie du métro, ça évoque les sorties de collégiens, les voyages.
Je ne vais jamais en banlieue la journée alors pour essayer d’avoir une vision différente, une vision tout court, je me lève tôt lors de mes ballades.

« Echangeur de Bagnolet »: je m’attendais à trouver un fourmillement de gens, une multitude de croisements, le brouhaha de moteurs, les klaxons… Tout est calme et je ne vois presque personne.
Je remonte vers le centre. Rue des Camélias : deux tours cylindriques se détachent dans le ciel, une maison blanche ressort de la nuit et un grand père se balade sur sa façade, mon premier Bagnoletais ! Je prends mon temps, je voudrais voir sur cette photo l’émotion que j’ai eue à la seconde où je suis arrivée. A la fin de cette première séance je vais saluer le patient grand père qui, après m’avoir fait la bise, tente de m’embrasser sur la bouche, décidemment tout le monde recherche l’émotion matinale !

Le jour se lève vite, je croise une jeune femme pimpante qui ne risque rien sous son lampadaire : caressée par la nuit elle attend le jour…

Je reviens vers le métro Gallieni.
Cet endroit est incroyable, tout en hauteurs, courbes et perspectives. Je regarde le jour se lever à Bagnolet. Bien que cette image soit définitivement urbaine elle reflète la douceur et le calme de cet endroit à cette heure matinale.
Lorsque je reviens le lendemain matin je décide de m’attaquer aux Mercuriales.
La mission que Julia m’avait donnée était simple : Tenter d’y monter le plus haut possible pour avoir une vue panoramique de Paris et sa Banlieue Nord, mais après avoir tourné pendant une heure, je n’ai jamais accédé à l’entrée.

J’apprends que la ville de Bagnolet comprend 6 quartiers. Il me faudrait beaucoup plus de temps pour les différencier mais déjà à deux rues d’écarts j’ai l’impression d’avoir parcouru des kilomètres.
Plus tard je découvre un troisième quartier, plus résidentiel, plus coquet !

De retour vers le centre, près de la mairie, je prends quelques photos d’un coin de rue taguée, un Bagnoletais curieux et inquiet m’interpelle, il croit que je travaille pour la mairie et pense qu’on veut « rafraichir » cette façade, une fois rassuré il m’escorte dans le quartier pour me montrer ses tags préférés.

Retour vers le métro et plongée dans la gare routière, souterraine, presque invisible. C’est une sorte de no man’s land. Les gens qui sont là ne semblent pas réellement attendre. A l’heure où les bus et les métros sont pleins, ce lieu est calme, hors du temps, de la ville. La cafeteria est une suite de machines, pas de comptoir, quelques tables rondes et hautes, le carrelage blanc, je ressors vite à l’air libre.

L’ancien et le moderne se côtoient en permanence dans cette ville. Je regarde un bâtiment ancien et il jaillit du toit le haut d’un immeuble de verre scintillant au soleil, je me balade dans un parc et deux tours cylindriques surgissent d’un marronnier. Je regarde la médiathèque, de face, je vois un immeuble froid et moderne et lorsque je la contourne j’ai une heureuse surprise.
Je ne quitterai pas cette ville sans évoquer la fierté de la rentrée : Les Frères Guenot, Steeve et Christophe médaillés à Pékin cet été! Une affiche immense flotte sur la façade de la mairie et on les retrouve sur quelques vitrines du centre ville.

Je ne me sens pas vraiment dépaysée. Je vis dans l’Est Parisien et les contrastes sont tout aussi forts. Bagnolet semble assez protégé, privilégié, beaucoup de gens continuent d’ailleurs à l’appeler « Le Village Bagnolet ».
Cette dernière photo illustre assez bien la sensation qu’il m’en reste: une banlieue à taille humaine !
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http://picasaweb.google.com/backstreetprod/BagnoletVueParMartine

Martine Coste

mardi 4 novembre 2008

Montreuil vue par Nambona

Nambona, Paris 19ème

J’habite Rue Petit dans le XIXème arrondissement, après avoir vécu Quai de la Marne. Depuis six ans que je suis à Paris, j’ai vu mon quartier changer de paysage et de population, devenir plus propre et beaucoup plus bourgeois.
Habiter près des Buttes-Chaumont et du canal de l’Ourcq, c’est déjà une bouffée d’air dans Paris, mais cela ne me suffit pas : il faut que je m’échappe en banlieue de temps à autre pour me balader.
Je connaissais peu Montreuil, j’y allais toujours pour des choses bien précises : faire des courses, voir des amis, surtout lorsque j’habitais à Saint-Mandé. J’ai aussi voulu y vivre à un moment donné mais comme je ne connaissais pas cette ville, j’ai renoncé assez vite. L'exercice photographique n'a pas été simple pour quelqu'un qui n'a pas pris l'habitude de se servir de son appareil, même en vacances. Mais après quelques jours, je l'avais naturellement en main et je ne pensais plus qu'à ce qui m'entourait. 

Ma ballade a donc commencé le 16 septembre à Croix de Chavaux, dans la petite rue Gallieni, ensoleillée et aérée. C’est ce que j’aime en banlieue, l’espace, l’air et la verdure. Un cirque faisait sa promo dans la rue... Le cirque me fait tout de suite penser au 93, à Saint-Denis avec l’Académie Fratellini... L’épicentre de ma promenade photo devait être la Rue de Paris, commerçante, vivante et populaire. Je n’ai pu m’empêcher de m’en éloigner car je voulais voir un autre Montreuil, celui qui ressemble moins à d’autres rues du nord-est parisien (la Rue du Faubourg du Temple, le Boulevard de la Chapelle vers Barbès)… je ne peux pas m’empêcher de comparer à Paris !
J’ai continué de la Croix de Chavaux vers la Rue Bobillot avec La boîte d’accordéon et la Rue Girard et ses immeubles de 2 ou 3 étages. Pendant la semaine, j’ai fait des allers-retours Rue de Paris et autour pour capturer cette ambiance montreuilloise, changeante d’une rue à l’autre. 

Ce que j’aime à Montreuil, c’est ce lien que l’on garde entre le passé et l’avenir : des friches industrielles situées en plein centre au Nouveau Théâtre de Montreuil, du conservatoire aux puces de la Porte de Montreuil, des murs à pêches à la brasserie Boudouche. Avant, pour moi, Montreuil, c’était un autre arrondissement parisien. Au travers de quelques rencontres, j’ai découvert cet aspect francilien de Montreuil : ce n’est pas un prolongement de Paris, c’est une ville à part entière où on travaille, on vit, on s’amuse, on fait du sport, on se cultive. Maintenant, je sais que j'irai plus souvent à Montreuil !

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Album Nambona


Nambona Yanguere